11/05/2005

LE CRI - 4 - TOP SPORT

Dominique LECLERE – LE CRI – 4 – TOP SPORT

 

Masterbad : Les clubs font pour la plupart défaut dans l’encadrement de leurs joueurs. Quel club a-t-il une filière de formation complète du jeune débutant à l’Elite (série A)? Combien de joueurs de bon niveau ne doivent-ils pas rechercher un ou deux entraînements dans d’autres clubs pour répondre à sa demande de sparring-partners ou d’entraîneurs qualifiés ?

 

1.        LA STRUCTURE TOP SPORT DE LA LFBB.

 

Si la priorité culturelle de nos familles de joueurs est bien établie dans le cursus des études secondaires, elle est aussi présente dans le choix du joueur lui-même pendant les études supérieures universitaires ou non-universitaires.

Que cela concerne :

1)       le lieu d’entraînement

2)       l’horaire d’entraînement

3)       le nombre d’heures d’entraînement

4)       le nombre de joueur par entraîneur

5)       la qualité de l’entraînement

6)       la personnalité de l’entraîneur

Si un ou plusieurs des 3 premiers points ne lui convient pas parce qu’il n’est pas adapté à son parcours scolaire prioritaire, alors il refuse d’intégrer ce schéma et dans ce cas, il est bouté hors de toute sélection de niveau international. S’il dénonce des lacunes dans un ou plusieurs des 3 derniers points, il passe pour un mauvais coucheur et est aussi exclu de toute sélection.

Or, pour arriver à la performance de haut niveau, aucun de ces 6 éléments ne peut être négligé ou imposé sans l’adhésion du joueur: ils sont tous d’une importance égale.

Ce principe s’applique aussi pour les joueurs qui mènent une vie professionnelle.

On doit bien reconnaître que le joueur-étudiant, actuellement, n’a pas droit à la parole.

La structure actuelle particulièrement rigide du top-sport à la LFBB a pour conséquence que de très bons joueurs :

soit ont refusé d’y rentrer,

soit ont été écartés parce qu’ils ont manifesté leur désaccord ou que leur personnalité ne collait pas avec le système et donc s’avérait gênante,

soit ont préféré s’expatrier vers des cieux plus cléments et mieux adaptés à leurs aspirations.

 

Ce n’est pas au joueur à s’adapter à une structure rigide mais à la LFBB à faire le pas vers le joueur-étudiant.

Le choix culturel des études doit être non seulement compris et respecté mais encouragé par la mise à disposition du joueur-étudiant d’une structure proche, mobile, flexible et adaptée à son niveau de jeu et à ses horaires d’études.

Nous autres entraîneurs devons nous mettre à disposition du joueur et non l’inverse. Des deux, qui est à la disposition de l’autre croyez-vous ? Justine Henin ou Carlos Rodriguez ? Idem pour la famille Tan : qui est à la disposition de l’autre ? Yuhan et Lianne ou Henk le papa ?

 

Il n’y a pas en Belgique de structures privées de clubs aptes à proposer ces adaptations. Cela existe apparemment au Danemark. Loïc De Vrye et Lionel Warnotte ont intégré des structures-clubs qui sont conformes, semble-t-il, dans les 6 composantes évoquées plus haut, à leur souhait.

 

Chez nous, les joueurs-étudiants de  bon niveau qui sont restés en dehors du système , sont donc laissés à eux-mêmes et se débrouillent comme ils peuvent ou abandonnent carrément toute pratique sportive. Ceux qui s’accrochent malgré tout et qui reçoivent quand même un soutien offert ou glané quelque part montrent pourtant des résultats égaux et même supérieurs aux autres. C’est dire leur talent ou la faiblesse de leurs opposants ou le manque d’efficacité de la structure officielle!

Mais aussi que de talents perdus depuis des années !

 


14:24 Écrit par vincent hecquet | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook |

Commentaires

Réponse à Masterbad. Le club de Spa possède cette filière. (C'est justement le club de Dominique). Ce n'est donc peut-être pas un hasard s'il compte 5 joueurs A de moins de 20 ans...
Malheureusement, de ces 5 joueurs, combien sont encore suivis par la Ligue ?

Écrit par : Ph. Laguesse | 12/05/2005

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