09/01/2014

Une réaction sur la situation du Championnat d’interclubs en Nationale.

Jonathan GILLIS réagit - 9 janvier 2014

La situation du Championnat d’interclubs en Nationale - réaction.

Jonathan GILLIS, joueur et capitaine de l’équipe de SAIVE (Nationale 1 – championne de Belgique en titre) réagit par un commentaire à l’article paru sur la première journée des Play-Offs en nationale 1 et sur certaines de mes remarques.

Un éclaircissement utile qui explique l’ambiguïté de la situation de bons nombres de badders belges de l’Elite. Voilà pourquoi je publie sur cette page le commentaire de Jon.

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Jonathan Gillis :

"A noter également l'absence de Marie Demy contre W&L et l'excellente prestation de Clara Lassaux pour sa première journée de Play-Offs en Nationale 1.

Féliciter de faire le choix d'un seul championnat oui et non.

Bien pour le capitaine qui ne doit pas se casser la tête pour sa composition d'équipe mais peu motivant tant financièrement qu'en terme de jeu pour le joueur. Je m'explique.

Je joue pour le club de Saive en nationale depuis presque 10 ans maintenant. En ce qui concerne le niveau et le défi sportif : Ce sont les mêmes joueurs qui évoluent dans ce championnat depuis que je participe à cette compétition. Impossible de compter le nombre de fois que j'ai rencontré des joueurs comme Roel Van Heuckelom, David Scoliers, Manon Albinus, Wouter Claes, Debbie Janssens, Elke Biesbroek et encore bien d'autres. Ce sont depuis presque 10 ans maintenant, les mêmes matchs, contre les mêmes joueurs qui parfois changent juste de club. C'est le cas de Zwijndrecht cette année qui est en fait un Webacsa bis avec l'apport de Stijn De Langhe et Nining. Le défi sportif est donc presque nul. En tant que capitaine de l'équipe de Saive, je peux dire que la motivation qui habite le groupe actuellement est uniquement l'obtention du ticket qualificatif pour la coupe d'Europe des clubs. Les matchs en eux-mêmes n'ont que très peu d'intérêt. Ils ont déjà été joués 100 fois auparavant. On ajoute à cela un calendrier complètement improbable (début de la compétition fin octobre suivi de 3 journées au mois de décembre pour enfin clôturer les play-offs en l'espace de 1 mois en plein pendant les examens des étudiants) et on se retrouve avec une situation comme ce dimanche. Joueurs absents pour cause d'examens, joueurs présents mais complètement hors de forme, des joueurs qui se blessent et donc des équipes se retrouvent avec 4 titulaires absents.

En ce qui concerne l'aspect financier : Les joueurs qui partent à l'étranger, le fond dans un premier temps en réaction par rapport à tout ce que je viens de dire plus haut. Nouveaux défis, nouvelles têtes de l'autre côté du terrain, ou tout simplement un niveau de jeu plus élevé que celui en Belgique. C'est en tout cas ce qu'il se passe pour les jeunes joueurs comme Maxime (Moreels), Freek (Golinski) ou encore Matijs (Dierickx). Pour d'autres, comme moi, qui n'ai jamais reçu le moindre euro pour la pratique du badminton en Belgique, l'appel des clubs français s'est révélé être une bonne opportunité. Oui il y a l'argent, mais il y a tout le contexte autour. Equipe organisée de manière professionnelle, équipement, tapis, spectateurs. Il y a une réelle valorisation du joueur dans cette compétition que l'on ne retrouve pas encore Belgique. Je ne jetterais donc pas la pierre sur les joueurs qui décident de s’investir dans deux compétitions. Au contraire. Certains décident de quitter définitivement le championnat belge pour le championnat français alors qu’ils pourraient encore donner un coup de main dans leur ancien club belge. Simple exemple, Aga (Czerwinska-Jean-Villanueva), Marie (Demy), et moi-même étions en interclubs en France samedi la veille de la première journée de Play-off, nous étions présents dimanche matin pour défendre les couleurs de Saive malgré la fatigue ou un examen programmé lundi dans le cas de Marie. C’est certes compliqué pour le capitaine de réunir à chaque fois ces meilleurs joueurs, mais cela ne nous a pas empêché d’être champion l’année dernière dans les mêmes conditions. Sans cette règlementation, 5 joueurs de l’équipe auraient sans aucun doute fait le choix définitif du championnat français de manière tout à fait légitime. Aurait-ce été bon pour le championnat belge ? Je le ne pense pas. Est-ce la meilleure solution ? Je ne le pense pas non plus. Mais c’est en tout cas ce que l’on peut offrir de mieux pour le moment.

Tant que l’on ne trouvera pas un moyen de dynamiser cette compétition, le niveau n’augmentera pas, les sponsors ne s’investiront pas et ce ne sera pas attrayant pour nos meilleurs joueurs ou en tout cas, ça ne les empêchera pas d’aller voir ailleurs. Ca n’attirera jamais non plus des joueurs étrangers, pourtant je peux garantir que certains joueurs français ne seraient pas contre le fait de participer au championnat belge. Il faudrait juste avoir quelques arguments pour les séduire. Je voulais réagir car cette situation m’interpelle beaucoup, d’autant plus cette année avec les yeux d’un capitaine d’équipe."

Ce commentaire a été posté par J. Gillis.

17:01 Écrit par vincent hecquet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nationale 1 2 |  Facebook |

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