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Championnats de la Ligue Francophone Belge de Badminton

La LFBB n’aime pas son championnat.

Je voudrais dédier cet article à quelques badders qui ont retenus mes pensées pendant les derniers championnats francophones. Certains étaient absents durant ce week-end, c’était : chez les dames : Sixtine ROY et Aurélie DEBLANDRE ; chez les messieurs : Julien JADOUL, Maxime PETERS, Olivier VANDENTEMPEL, Dorian WUILLAUME et Johan DEMARET. J’espère n’avoir oublié personne.

Qui sont-ils ? Ce sont les badders qui ont fait parler leur esprit sportif, leurs esprits de vainqueur plutôt que la raison. Ils ont gagnés entre le 1^er juin et le 10 octobre et sont donc montés de classement de C1 à B2 avant le tirage des championnats francophones.

L’organisation des Championnats LFBB est plutôt bien rodée et s’est bien déroulée. Je félicite ceux qui se sont investis pour leur réussite. Mais la vitrine du badminton francophone, la vitrine du Conseil d’Administration auprès des affiliés, est affligeante depuis plusieurs années. La saison dernière, le Championnat LFBB a été le théâtre du « clash » du conseil d’administration. L’édition de cette année n’a pas été faite pour rassurer. Moins de la moitié du conseil a œuvré ce week-end, le championnat a semblé être porté par les seules épaules de Françoise KAISER, vice-présidente.

Il y a quelques années, l’absence de nos meilleurs représentants sur la scène internationale avait fait scandale. Le président avait annoncé « plus jamais ».  On semble ici s’être accommodé de l’absence de nos 3 meilleurs classés dans le ranking mondial.

Mais venons-en au sujet de mon article :

Fin janvier, début février, j’ai interpellé la nouvelle équipe du Conseil d’Administration pour qu’elle revoie (enfin) le déroulement des championnats francophones. Déjà il y a quelques années, j’avais écris que les Championnats Lfbb n’étaient qu’un tournoi « comme les autres ». http://masterbad.skynetblogs.be/archive/2006/

Voici ce que les propositions que j’ai mises sur la table :

Pour un nouveau championnat de la Ligue Francophone Belge de Badminton. L’Année 2010 pourrait être une année charnière pour un Championnat Francophone repensé.

Proposition 1 :

Depuis plusieurs années, je dénonce la formule du Championnat Francophone qui est « un tournoi organisé par la LFBB » mais certainement pas un Championnat. Le gagnant de titre dans la catégorie Série C n’est QUE LE champion du mois et non le champion de la saison. Le début de la saison  commence au lendemain de l’Assemblée Générale de la Ligue, les meilleurs C seront vraisemblablement montés B2 à l’issue des premiers tournois. S’ils mettent leur objectif de la saison sur ce championnat, ils doivent judicieusement renoncer à une victoire en finale dans les tournois qui précèdent. Ce qui n’est pas très « sport ».

Je préconise une modification des règlements des Championnats de la Ligue pour « autoriser l’inscription dans la série dans laquelle le joueur a débuté la saison. » (Proposition 1). Cette règle ainsi exprimée permet d’organiser éventuellement un championnat pour série D, comme ils le font à la VBL.

Les vainqueurs 2010 des Championnats LFBB 2010 ont fait un magnifique tournoi et ont mérités leurs titres. La lecture des lauréats posent seulement une question : « Comment expliquez leurs résultats précédents ? ».

Chez les dames C, le classement au ranking C1 des demi-finalistes étaient : 11^e, 18^e, 19^e et 67^e. Chez les messieurs C : 8^e, 15^e, 35^e et 36^e.

L’argument opposé à cette proposition était que la commission classement avait un souci avec cette manière de travailler.

L’autre proposition concernait les inscriptions via Internet. L’inscription aux championnats n’était accessible que via Internet. Avant même que l’invitation n’arrive aux clubs, avant même que certains clubs aient repris leurs entraînements, les inscriptions étaient clôturées, le 2 septembre. Un succès, diront certains, je réponds : le Chaos.

Proposition 2 :

Aujourd’hui, avec l’introduction des inscriptions en ligne par le site www.competitions.be , l’entrée des inscriptions se fait de manière anarchique, précipitée, en masse et sujette à caution. Le nombre de rencontres d’un tournoi est toujours limité en fonction du nombre de terrains disponibles et des plages horaires. Le programme permet (d’après ce qui m’a été dit) de limiter les inscriptions par disciplines et par série. Cependant, pour un championnat, il serait judicieux de pouvoir contrôler la représentativité du tournoi. Je m’explique. Imaginons que le championnat offre 32 places disponibles pour le SM B1. Pour une raison obscure, les 32 premiers inscrits sont tous B2, ce qui est réalisable. La LFBB couronnerait un B2 champion SMB (il se qualifierait pour le championnat de Belgique série A). Absurde. Le raisonnement tient également pour la série C.

Pour des Championnats de la Lfbb de qualité, je propose qu’on applique le système utilisé dans les compétitions internationales, à savoir une liste de qualification, par exemple l’accès aux 32 premiers du ranking, les autres joueurs seraient dans la « Waiting List », et rentreraient dans la compétition en fonction des places non occupées par les 32 premiers de la « Main List ». (Proposition 2) A coup sûr, on aurait la garantie de la qualité du plateau. On ne trouverait pas en série C des Champions « locaux » comme c’est parfois le cas. Il sera nécessaire de se positionner dans le ranking, de participer à plusieurs tournois si on veut être certain de pouvoir concourir pour le titre de « Champion(ne) des Wallons ». Des « Wild Cards » peuvent également être envisagées pour de jeunes talents, par exemple ou des descendants dans la catégorie inférieure. En France, par exemple, il est nécessaire de se qualifier pour pouvoir participer aux Championnats de France.

Il m’est revenu que pour la série A, certains ont obtenus leurs inscriptions après la clôture. Du favoritisme ou des regrets ?

Comment expliquer la présence de joueurs B2 dans un « Championnat B » ? Pour rappel, il n’y a pas d’autres tournois durant ce week-end. Attention, je comprends très bien ceux qui veulent se frotter aux B1, mais n’en ont-ils pas l’occasion toute l’année ?

L’argument opposé était que cela nécessitait une décision de l’Assemblée Générale, celle-ci a eu lieu en mai 2010, le timing était bon. Mais l’A.G. doit seulement approuver une décision de gestion qui modifie le règlement des Championnats. Nous aurions pu en faire l’expérience cette année.

Il faut donc croire que le Tournoi LFBB n’est pas un évènement si important, qu’une évaluation a été faite. Les nombreuses absences de membres du conseil, ou leur non implication dans l’organisation me font croire que la LFBB n’aime pas son championnat.