29/05/2012
Une Assemblée générale de la lfbb au pas de charge.
Ligue Francophone Belge de Badminton - Andenne – 26/05/2012
Une Assemblée Générale de la Ligue menée au pas de charge.
Les représentants des clubs étaient convoqués cette année au superbe complexe sportif ARENA à Andenne : magnifique salle de sports, piscine, terrains de sports à profusion, piste d’athlétisme, etc.
Du pain sur la planche attendait les délégués : une montagne d’articles de règlement leur étaient proposés à révision. La plupart l’était pour des raisons « techniques ». A se demander combien en avaient lu la totalité ?
Le menu étant si copieux que l’on se demandait quand pourrait être clôturée la réunion. Et bien non ! Le Conseil d’administration avait bien cloisonné les débats : seuls seraient admis à discussion les articles proposés à interpellation. Des pans entiers de règlement furent ainsi votés. Plein pot. Les points sensibles devaient être : l’élection du Président et les inscriptions aux tournois.
En fait, il n’y eu que très peu de vagues. Waterloo et le Logis avaient bien envoyés quelques cartouches mais ne déclenchèrent pas la tempête.
Désormais, le Conseil d’Administration élit, parmi ses membres, un Président, deux Vice-présidents, un Trésorier et un Secrétaire-général, sauf si cette dernière fonction est attribuée à un agent rémunéré et engagé par le conseil à ce titre.
Auparavant, le Président était élu par un second vote de l’Assemblée Générale. Ce changement est imposé par la loi, nous dit-on. Sans nous convaincre. Les interprétations des juristes divergent d’ailleurs. L’ancien mode d’élection était-il illégal ? Oui, peut-être … mais toléré quand même. !!!!!
Les clubs seront désormais autorisés à organiser la même saison DEUX tournois nationaux avec des séries et des disciplines identiques. De plus, des tournois de mêmes séries pourront aussi être organisés dans le même district et à la même date, sauf pour les séries B1 et B2 (la Fbb ayant en charge la série A).
En permettant enfin l’augmentation de l’offre, la Ligue espère ainsi diminuer l’engorgement actuel des tournois et donc les clôtures ultra rapides des inscriptions (parfois quelques 10aines de minutes seulement). Mais que les compétiteurs convulsionnaires ne sautent pas trop de joie. Tous les clubs ne sont pas prêts à se lancer dans l’organisation de ...deux tournois annuels lorsque l’on connaît la charge de travail que cela représente. D’autre part, certains tournois bénéficieront toujours d’un succès public affirmé, ce qui entraînera encore une inévitable saturation des inscriptions.
Dans le même ordre d’idée, le système des préinscriptions, jamais prouvé, est maintenant formellement interdit sous peine de lourdes sanctions. Les inscriptions multiples sont encore autorisées mais uniquement par un encodage manuel dans Tournament Planner. Le badminton devant rester une fête pour le club organisateur, celui-ci pourra se réserver un certain nombre de places pour ses propres joueurs ou autres compétiteurs de son choix (wild card), soit 10% maximum du total disponible.
Quid du contrôle de cette règlementation ? La Ligue elle-même reconnaît son dénuement. Les outils informatiques existent mais elle se sent dans l'incapacité financière de les acquérir.
Le Président (Harold GRANDJEAN- photo de gauche) poursuit par une courte allocution improvisée. Il rappelle qu’il exerce cette fonction depuis 3 ans. Pour lui, le bateau suit son cap. Si personnellement, il a connu des moments difficiles d’autres furent agréables, juge-t-il. Il confesse avoir fait des erreurs et avoir traité durement certains collaborateurs. Il attend une bonne nouvelle de la sélection de Lianne Tan pour les J.O. de Londres et une augmentation du plan-programme bien qu’il ne soit pas encore officiellement attribué. Visiblement ému, Harold termine en nous informant que ce sont des raisons professionnelles (nomination au titre de Directeur des Infrastructures Subsidiées au S.P.W.) qui l’amène à quitter sa fonction et ainsi que la longueur du mandat présidentiel.
La Ligue s’est profondément professionnalisée. Sept à huit personnes y travaillent à temps plein ou partiel. Il propose comme tâche à son successeur : structurer la ligue, avec nomination d’un directeur-général par exemple.
Dans une présentation métaphorique sur le thème du « Regard », Serge VAN CAUWENBERGHE (photo de droite) fait acte de candidature au poste de Président de la L.F.B.B. Le discours est brillant. Un véritable enchantement. Sublimissime même. Mais où était la déclaration d’intention générale créée tout récemment par les statuts ? Rien entendu des projets, objectifs, attentes et échéances. L’urgence de l’appel d’une après-midi ensoleillées, sans doute ?
Les 82 votants élisent :
- Vanessa HIERNAUX, avec 77 voix,
- Damien CASON, avec 73 voix,
- Geoffrey LEMOINE, avec 64 voix,
- Robert MATHIEU, avec 51 voix, Administrateurs.
- Serge VAN CAUWENBERGHE, avec 71 voix, Président.
L’assemblée est clôturée à 14h00.
Compte rendu de Jean-Pierre Hecquet.
Masterbad :
Certains s’étonneront encore des sanctions exorbitantes, de règlements « illogiques ». Je l’ai déjà écrit à plusieurs reprises. On a ce que l’on mérite. Le conseil a reçu en blanc seing des délégués des clubs, donc de tous les badders francophones belges. L’Assemble Générale a du pouvoir, elle vient de se priver d’un choix important, le choix de son Président. A partir de la prochaine législative, si une bonne partie des délégués des clubs veulent un changement de Président, ils devront le contraindre à la démission ou …. désavouer la majorité du conseil et ne pas élire les administrateurs qui se représentent. Pas sur que la « démocratie » voulue lors du remaniement de 2011 soit toujours au rendez-vous. Mais je ne veux pas faire de procès au nouveau Président. Je lui souhaite mes chaleureuses félicitations pour son élection et un mandat plein de succès pour l’avenir du Badminton francophone et belge. Bienvenue aux nouveaux administrateurs.
13:46 Écrit par vincent hecquet | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : organisation | Facebook |
Commentaires
Réflexions.
Le principe du changement d'un système électoral, cela n'a rien de critiquable en soi, en principe, puisque c'est théoriquement l'expression d'une volonté démocratique.
Sur la forme :
Je m'interroge sur les motifs présentés à l'Assemblée pour justifier un tel changement. Si je lis l'article ci-dessus, je constate que l'élection d'un Président "par le Parlement" (par l'Assemblée générale donc) serait illégale et ce, depuis plusieurs années.
Tiens... Mais en vertu de quoi ? Quelle loi ?
Si un texte législatif ou réglementaire en ce sens m'a échappé, ce qui est possible, mon commentaire ne vaudra rien, et tant mieux.
Mais si rien ne m'a échappé...
Je ne pourrai alors que regretter cette interprétation particulièrement cavalière de la loi sur les ASBL telle que modifiée en 2010. Le saviez-vous ? Cette loi ne prévoit même pas l'obligation pour une ASBL d'élire un Président.
Le saviez-vous par ailleurs ? Parmi les décrets édictés par la Communauté française sur la pratique du sport, rien n'établit une telle obligation de nomination d'un Président au sein du Conseil d'Administration.
Je le répète, un texte m'a peut-être échappé. Nous devons, de prime abord, vouer une légitime confiance au responsable des règlements ainsi qu'aux talents de juristes présents au sein du Conseil d'Administration de la LFBB.
Mais l'AISF avait pourtant fait un "screening" des règlements LFBB il y a quelques années... sans égard à ce sujet.
Mentirait-on aux membres ?
Je ne puis le croire et attends donc avec impatience que l'on me démontre la lacune de mes souvenirs en la matière.
.........
Sur le fond :
Quel étrange revirement que celui qui consiste à présent à ce que le Président soit élu discrétionnairement par le Conseil d'administration, en son sein et non plus par l'Assemblée Générale sur base d'un plan d'action pour les années à venir...
Alors que voici à peine un an, l'effort de démocratisation et de responsabilisation du Président face à l'Assemblée Générale était bien engagé, je m'interroge sur cette étonnante régression démocratique : dorénavant, l'Assemblée Générale votera uniquement pour des personnes au Conseil d'Administration, et non plus pour des projets à présenter.
Qui oserait nier l'importance d'un Président au sein de la LFBB ? Son rôle moteur et sa capacité d'initiative ?
Qui oserait affirmer que la LFBB peut être administrée comme une société anonyme ?
A dater d'aujourd'hui, les membres ne pourront plus choisir entre une ligue orientée à droite ou une ligue orientée à gauche (fiction) : le Conseil d'administration choisira seul pour les membres.
Voici la LFBB (re?)devenue une technocratie (en apparence). Ses membres sont donc condamnés à regarder pendant plusieurs années le déroulement d'opérations pour lesquelles ils n'auront peut-être pas marqué leur accord.
Pour terminer, si je salue l'investissement renouvelé de Robert Mathieu au sein de la LFBB, là encore je m'interroge : peut-on diriger une association de manière impartiale lorsque l'on est le conjoint du Secrétaire Général, par ailleurs rémunéré par l'association et indispensable à celle-ci ?
N'y a-t-il pas conflit d'intérêts ?
Sur ces réflexions, je retourne à mes moutons flamands.
Passez un bon été.
Gilles Laguesse
Écrit par : Gilles Laguesse | 29/05/2012
Répondre à ce commentaireLa ligue a l'habitude de donner des choses sans véritable information pour les clubs.
Plusieurs exemples:
- le vote à l'AG des comptes concernant l'organe qui s'occupe de la répression au dopage. On apprend sur le tard que toute condamnation coûtera des frais de procédure au joueur.
- La ligue annonce un coût de 500 € par rassemblement du comité d'appel... Même si c'est p-e arrivé un jour, je doute que ça soit chaque fois ce prix là ! Mais on se base sur ce montant pour proposer des règlements.
- Et enfin, ici, la ligue annonce devant l'AG, qu'il n'est pas légal de faire élire un président par une AG. Est-ce que ça a été réellement vérifié ?
Pour finir, les quelques "cartouches" lancées par le club de Waterloo ont été utiles: à chaque interpellation, le règlement proposé a été suivis dans le sens de l'interpellation ! Il n'y a pas eu de tempête, mais il ne faut pas minimiser le travail, qui s'avère utile, derrière.
Écrit par : Alexis Degen | 29/05/2012
Répondre à ce commentaireJe tiens à régair aux craintes de Gilles LAGUESSE au sujet de ma candidature.
J'ai été administrateur et trésorier de la LFBB de 1979 à 2006, et Mme LAZARD est secrétaire depuis 1980 comme bénévole et 1987 comme employée rémunérée.
Je ne crois pas avoir eu une seule remarque de quelqu'un parce que j'aurais pris sa défense.
Déjà cette remarque a été faite lors de l'AG, ce que je n'ai pas apprécié (surtout de la façon où elle a été faite) et je crois avoir été élu démocratiquement ayant obtenu 52 voix ur 82. Pour le futur, je laisse au Président actuel, et à lui seul, le soin de me faire une remarque, si nécessaire.
Robert MATHIEU
Écrit par : MATHIEU Robert | 31/05/2012
Répondre à ce commentaireSi l'Assemblée générale à voté en connaissance de cause, tant mieux (pis) pour elle.
Je ne sais pas ce qui y a été dit, je ne me prononcerai donc pas.
Ce n'est pas parce que le passé a existé qu'il est forcément juste et légitime. Les exemples dans l'histoire ne manquent pas.
Ma remarque n'est certainement pas une attaque personnelle à l'endroit de Robert que j'apprecie, je le répète. Juste une interrogation sur un point qui heurte mes convictions éthiques.
Je suis incorrigible, je ne peux pas me taire. Comme je dois être énervant... :-)
Gilles
Écrit par : Gilles | 02/06/2012
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