24/01/2010

Coaching

Nuremberg - 22 décembre 2009 - par Ron Daniëls

Comment l'Europe peut-elle vaincre l'Asie dans le futur ? partie 2

DANIELS Ron 2009 z


Après ce qu j'ai dit la dernière fois, que les joueurs asiatiques ont une longueurs d'avance sur nous sur le niveau culturel, je m'approfondirai maintenant sur comment on doit donner un entraînement correct et finalement à vaincre.


* arrêter l'entraînement de groupe ;
* depuis le plus jeune âge, faire de l'entraînement tactique ;
* chaque entraînement, de l'entraînement technique, beaucoup d'attention aux feintes ;
* commencer très tôt à faire des profils des joueurs et ajuster régulièrement ;
* jouer chaque match avec un plan de bataille.
 
En général :
 
En Europe, on doit partir plus sur nos côtés forts et ne plus suivre l'Asie comme un animal du troupeau. On peut prendre l'exemple de l'Allemagne, d'où on prend le savoir des pays d'étrangers mais ils tiennent fort à leur façon de penser. Nous devons travailler plus ensemble entre les différentes fédérations d'Europe, au lieu que "chacun invente sa roue en carré" (une expression !!). Je peux m'imaginer que les fédérations font des échanges pour des stages dans le système européen. Tout le monde, aussi bien qu'il soit, devient aveugle et il va avoir dur pour guider l'évolution de ses joueurs. Des nouveaux avis et d'idées sont d'une importance majeure.
 
Je vois peu de pays comme le Danemark où les choses sont communiquées si bien et si clairement.
Le livre BATK (Badmintons Aldersrelaterede Traenings Konsept) de 2008 nous montre  une très belle image de comment les Danois voient leurs points forts et faibles et  ce qu'ils doivent faire dans le futur. Je dois être clair que ces écrits ne sont pas dans cet article, car chaque pays a ses problèmes spécifiques.
 
Tous les entraînements doivent changer, bien sûr il y a des choses qu'on peut donner en groupe, mais à 90% on doit supprimer cette forme d'entraînement. Chaque entraîneur doit savoir donner 3 à 4 types d'entraînements différents sur la même soirée. Donc l'entraîneur a plus de devoir à la maison et devient sur l'entraînement le gardien de la qualité et l'adviseur.

L'entraînement doit venir plus du joueur lui-même, il doit savoir à quel partie de son jeu il doit travailler et comment il doit le mettre dans l'image du profil. L'entraîneur fait un programme d’entraînements pour 3 à 4 différentes parties qui doivent être réalisée par différents joueurs et les joueurs construisent avec l'accord de l'entraîneur. Ca donnera beaucoup de problèmes dans les clubs car joueurs et entraîneurs ne sont pas habitués de travailler de ce niveau, donc il faudra du temps pour que cela devienne une habitude.
 
Au début, l'entraîneur va avoir beaucoup de poids sur les épaules pour tenir une vue globale sur les demandes et de surveiller sur la qualité de la technique de l'entraînement. Les joueurs vont avoir un plus grand rôle dans le vouloir et le devoir de l'entraînement et ils sont beaucoup plus responsables sur la partie de leur condition physique à l'entraînement, les entraîneurs fixent un but et régulièrement ils font des contrôles pour voir qui satisfait à la demande.

Les joueurs qui ne satisfont pas, vont avoir moins d'attention pendant l'entraînement, les joueurs sont beaucoup plus responsables et j'exige que les joueurs comprennent le niveau tactique et qu ils le réalisent. Travailler avec des charges et le réaliser est d’une grande importance !

Mettre les meilleurs entraîneurs avec les plus jeunes joueurs, je ne comprends pas qu'il y a des chefs entraîneurs dans les clubs et que les fédérations ne se mêlent pas pour l'entraînement de plus jeunes joueurs. Pour ceci je dois dire que Holgar Hasse (entraîneur national U19, GER) est un excellent exemple en Allemagne. Il connaît les meilleurs jeunes talents, à tout niveau, et il discute sans arrêt avec les entraîneurs du club et du pays pour guider au mieux ces joueurs. Et on ne parle pas de quelques uns mais de nombreux joueurs. Mais de loin le Danemark reste le meilleur pays d'Europe pour les entraînements des jeunes enfants au niveau de réfléchir sur l'entraînement et tous les aspects autours.
 
Chez les plus jeunes c'est la technique et la tactique au premier plan et pas du tout "pour gagner", je trouve moi-même que gagner en bas âges empêche l'évolution du sport. Pour ces jeunes, le terrain est aussi grand que chez les adultes, si tu veux laisser sentir aux U9 comment la tactique est réellement, alors il faut construire des terrains plus petits, car sur les grands terrains, le joueur n'est pas puni pour les fautes tactiques (les frappes d'ouvertures en croisé).
 
On peut faire 2 choses :

A. On fait des terrains plus petits.

B. On explique à 100 % aux enfants que la tactique est plus importante que gagner à cet âge. Ceci doit être clair pour tout le monde, car des parents bien intentionnés à côté du terrain, qui crient "c'est bien, continue" sur des frappes croisées aux mauvais moment, ça peut m'énerver énormément.
 
 
DANIELS Ron German Group 2009

Sur une courte période c'est pas mal car il y a le point, mais c'est catastrophique pour l'évolution du joueur, qui pendant la période de l'apprentissage, stimule quelque chose de mauvais chaque fois. Quand ils seront plus âgés mais surtout plus grands, le terrain devient plus petit et soudain toutes ses frappes d'où ils gagnaient des points, sont devenu des attrapes et tout le terrain s'ouvre.  Les mêmes parents sont de nouveau à côté et disent "comment tu peux être si bête de jouer ainsi ?"
 
Alors essaye une fois, comme entraîneur, de corriger cela si on te sert un "talent". En Asie on s'occupe beaucoup de ces problèmes, même si à mon avis, ils se fixent encore de trop "pour gagner", mais ils exécutent la bonne tactique, donc plus tard plus de problèmes avec des mauvaises habitudes.
 
Mon propos est, sur les tournois de U13, que jouer devient plus important que gagner et de donner un prix pour les joueurs avec la meilleure tactique, ce sera par définition pas le joueur qui gagnera le tournoi.
 
Beaucoup d'attention pour l'entraînement technique est un des raisons le plus important pourquoi on ne sait plus faire de l'entraînement en groupe. En Asie, on fait beaucoup d’heures de volant, chaque jour à recommencer. Quand j'étais au centre national de Malaisie, il y a quelques années, j'ai vu un entraînement de Yan Yan pour les joueurs de simple de l'équipe nationale. Pendant des heures il travaillait avec un joueur qui répétait seulement la défense revers avec un léger changement au niveau du grip. Sans arrêt des joueurs lui envoyaient des smashes, ils étaient remplacé, mais lui restait pendant 2 heures et demi travailler sa défense revers. Il y a peu de joueurs européens qui réaliseront ceci, ils n'ont pas assez de patience ni de concentration.
 
Donc nous devons se concentrer sur la qualité de l'entraînement. Ici la combinaison entre L'Asie et le Danemark vient sur la surface; le niveau de l'entraînement technique au Danemark, chez les entraîneurs est spécialement très haut. J'ose même dire qu'aux Pays- Bas, il y en a au maximum 5 qui ont ce niveau, en Belgique il n'y en a pas, si on ne compte pas sur les entraîneurs étrangers. Mais même en Allemagne, le nombre n'est pas beaucoup plus haut. Pour vous donner une idée, en proportion avec le Danemark où il y en a une centaine, alors chaque entraîneur pourrait être un coach national dans des pays comme les Pays-Bas et la Belgique. On peut voir que ce pays peut former régulièrement des joueurs de top niveau absolu. Je peux dire, par ma propre expérience, que la Danemark donne une très grande importance  à ces entraînements techniques sur tous les niveaux; cette manière d'entraîner on le trouve aussi chez les joueurs, quelque chose que je ne trouve pas chez les joueurs dans d'autres pays.
 
Pour la formation des entraînements, il faut beaucoup plus d'attention sur la technique et la tactique de l'entraînement. Chaque entraînement de jeunes de U9 jusqu'à U15 doivent contenir des éléments de jeu de technique et de tactique; la force, le travail des pieds et la condition sont moins importants. Le terrain est trop grand pour le travail des pieds, pour les jeunes, donc la bonne façon de se déplacer n'est pas encore très importante, ce qui est très important c'est le démarrage et l'arrêt du joueur. L'entraînement Rapid Deceleration est de très grande importance, de sorte que la vitesse est entraînée dans le muscle de la mémoire, chaque forme de la vitesse dans les mouvements très courts doit revenir dans la technique, en se fixant sur la force excentrique.
 
Jouer les mouvements de feintes est important mais il est aussi important que pendant l'entraînement  on apprenne  les aperçus de ces mouvements. Pour cela il faut faire bien attention du démarrage et de l'arrêt des pieds, en travaillant avec le poids du corps. Un exercice que je fais souvent, c'est le multi shuttle feeding, d'où je lance les volants vers le joueur et il doit les éviter; et ceux que je lance à côté le joueur, il doit les attraper. Tu peux compliquer cet exercice en faisant des feintes. En lançant le volant vers le corps, les joueurs bougent leurs poids en arrière; si tu lances le volant devant eux, ils doivent changer leurs poids le plus vite possible en avant. C'est une façon d'entraînement très efficace, aussi avec les enfants.
 
Les entraînements au club doivent être moins en groupe, chaque entraîneur doit savoir travailler avec 3 jusqu'à 4 programmes différents sur un midi ou une soirée. Les joueurs ne peuvent pas compter sur l'attention de l'entraîneur, si il doit achever autant de programmes, donc les joueurs doivent être conscients de ce qu'ils veulent apprendre pendant l'entraînement et pendant les tournois.
 
L'entraînement technique que je vois pour le moment dans différents pays est trop général. Ca ne peut pas autrement, si tu vois le nombre de joueurs qu'un entraîneur a par soirée. Il ne peut pas être à côté le terrain en regardant 1 ou 2 joueurs pour constater chaque faute, ou pour regarder et retrouver d'où vient le problème.
 
Les entraîneurs n'ont pas appris de travailler de cette façon. Notre sport n'a pas évolué sur ce point de l'entraînement, seulement les lignes traditionnelles. Chaque nouvelle façon d'entreprendre vient pour 95% des autres sports, car notre façon s'est figée.
 
Ce n'est pas différent en Asie, je dois dire et même un pays comme l'Indonésie commence aussi avoir des retards; eux aussi se rendre compte qu'ils doivent renouveler le système s’ils veulent suivre le niveau des Champions du Monde. Les traditions et la culture se contre-travaillent, car être vieux donne des avantages dans ces pays, et si ça marchait il y a 20 ans, ça marchera encore aujourd'hui, qu'ils pensent. Parler de la technique aux plus petits détails donne des longues discussions et tu dois oser t'ouvrir. Depuis toutes ces années que je suis dans le circuit, j'ai constaté qu'il y a peu d'entraîneurs qui veulent le faire.

Des centaines d'entraîneurs que j'ai connu et que j'ai travaillé avec, il n'y en a que 10 qu'on peut avoir une discussion développée et qu'on a appris quelque chose. Une des conditions est, comme d'habitude,le langage, pour bien faire il faut connaître la langue du pays pour comprendre le moindre détail. Si je ne parle pas bien la langue, je parle dans les 2 langues, par exemple je comprends très bien l'allemand mais je ne parle pas très bien. Donc mon collègue me parle en allemand et moi je lui réponds en anglais avec quelques mots allemands. Au Danemark je n'ai pas eu ce problème heureusement, car je parle aussi bien le danois que le néerlandais. Au Danemark les entraîneurs sont les plus ouverts (c'est pourquoi ce pays est beaucoup plus loin que tous les autres) et surtout les entraîneurs comme Jan Damsgaard et Martin Christensen sont des entraîneurs exceptionnels. Aux Pays-Bas se sont Aad van Zeijl en Leonard van Velzen qui sont très ouverts. L'Allemagne est assez renfermée, mais les entraîneurs comme Holgar Hasse et Udo Lehmann sont bien pour avoir des conversations nocturnes. La Belgique n’a malheureusement pas des entraîneurs de très haut niveau après le départ de Addy Regelbrugge, qui était aussi très agréable.
 
C'est ne plus impensable que les entraîneurs peuvent encore travailler sans faire un profil approfondi de chaque joueur, on ne sais pas aller loin sans savoir où tu es à présent. C'est important que l'entraîneur le sache, mais c'est encore plus important que  le joueur save et comprend. J'aimerai voir ce profil comme un média interactif, d'où le joueur, l'entraineur et partenaires savent écrire dessus. Je suis un grand partisan d'un esprit ouvert pendant l'entraînement et du coaching des joueurs. Plus d'une fois je l'ai utiliser, après un match d'un de mes joueurs, j'ai rencontré l'adversaire et eu une conversation avec lui sur la tactique. Je l'ai fait exprès en Belgique, parce que là il règne un tabou de conversation, à cause de ça il y avait souvent un esprit négative entre les groupes. Mes joueurs étaient choqués quand je l'ai fait pour la première fois, mais c'est bien, car tous les joueurs apprennent et mes joueurs ont aussi leurs intérêts. Donc un très large profil de joueurs est très important, même dans les clubs c'est nécessaire. Pour l'instant je compte sur chaque heure donnée dans la salle, une heure derrière l'ordi pour faire des programmes et d'ajuster les profils. Les profils ne doivent pas que donner les situations actuelles mais aussi à ce que l'entraîneur voit dans le potentiel futur et le patron de développement. Si le joueur n'évolue pas comme prévu, on peut vite agir et trouver la cause.

HERTTRICH Isabel GER 09

Chaque joueur doit apprendre à jouer suivant un plan(tactique) et on est mauvais en Europe pour ça ! Je suis impressionné d'une joueuse allemande qui, à mon avis, après Carmila Martin est le plus grand talent que j'ai vu en Europe. Elle s'appelle Isabel Herttrich, elle a 17 ans et elle vient de Lauf. J'ai eu l'honneur d'entraîner Isabel tous les jours pendant un an et demi et de l'accompagner aux tournois. Mais tant que je ne lui dit "fait ceci ou cela" et je lui demande ce qu'elle a l’idée de faire, elle me répond en allemand les mots (que je hais) "Keine Ahnung ???" = aucune idée.
 
Comment est ce possible qu'une super talent comme Isabel ne sait pas ce qu'elle doit faire. De plus je suis certain qu'elle ne le dira pas ainsi, elle ne sait vraiment pas.
On doit absolument faire beaucoup d'attention à la tactique, sur tous ce qu'on fait à l'entraînement et je n'exagère pas ! En ce moment, je fais de l'entraînement tactique costaud chez les U9 et les U11, car cela doit se faire. Ici cela n'a pas d'importance d'où vient l'information, mais j'ai appris beaucoup en lisant la technique de Sun Tzu,

( http://www.chinapage.com/sunzi-e.html ). Oublie que ça parle de la guerre et lis à la place du mot guerre, tu lis le mot badminton et tu vois le contenu de la tactique sur le terrain.
 
Un petit mot pour terminer :
 
J'ai écris une fois à Piet (Ridder) que je ne vois pas l'utilité de ces articles, car il n'y a pas de discussion qui démarre et tout reste le même. Nous, les vieux nous devons commencer à réfléchir comment servir l'intérêt général de notre sport et de se considérer un peu moins importants et de réfléchir si on s'occupe bien de la jeunesse, car ce n'est pas leurs fautes s’ils n'ont que nous pour s'occuper d'eux.

Article originale en néerlandais est disponible sur : http://www.pietridder.nl/index.php?option=com_content&view=article&id=95:azie-verslaan-deel-twee&catid=46:ron-daniels

Merci à Karin MOENS pour la traduction.

20:26 Écrit par vincent hecquet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coaching |  Facebook |

22/01/2010

Ranking mondial des Belges

RANKING MONDIAL DES BELGES – Mise à Jour 21-01-2010 / précédent 26-11-2009

 

La Belgique rentre  dans l’ombre.

 

Descamps Nathalie 09

Heureusement que nos dames grappillent encore quelques places, Lianne TAN qui s’entraînerait à Saarbrücken au BWF Camp (information à confirmer) gagne quelque place.

Les rumeurs parlent d’une retraite prochaine pour Nathalie DESCAMPS, Naatje se maintient dans le top 100. Sa situation dans le ranking mondial ne devrait plus s’améliorer, Nathalie a privilégié ce week-end le tournoi de Brugge et laisser Wouter CLAES, seul à Stockholm pour les Internationaux de Suède auxquels ils participent en double messieurs avec Tim DETTMANN (GER).

Le « crépuscule des dieux » est amorcé.

Il serait temps d’accélérer l’envoi en première ligne de nos jeunes talents.

 

 

Ranking Mondial (top 500)

Belg.

Rank.

03/01

21/01/2010

26/11/2009

évolution

 

SIMPLES DAMES

 

 

 

 

Ç

TAN Lianne

1

67

70

+3

Ç

DESCAMPS Nathalie

2

90

91

+1

È

BERTELS Stefanie

8

186

176

-10

 

SIMPLES MESSIEURS

 

 

 

 

È

TAN Yuhan

1

93

79

-14

Ç

GASPARD Frédéric

3

311

375

+64

È

WARNOTTE Julien

11

418

407

-11

È

WARNOTTE Lionel

6

534

521

-13

Ç

MOREELS Maxime

5

544

550

+6

È

PAESEN Jente

2

561

550

-11

È

ABTS Birger

25

608

592

-16

È

DE VRYE Loïc

8

614

596

-18

 

DOUBLES DAMES

 

 

 

 

Ç

ANNYS Steffi

CORVILAIN Séverine

2

1

51

52

+1

Ç

DECOSTER Ineke (B1)

Kaity HALL (SCO)

-

258

-

 

 

DOUBLES MESSIEURS

 

 

 

 

È

CLAES Wouter

MAWET Frédéric

1

8

74

66

-8

Ç

DE VRYE Loïc

GILLIS Jonathan

4

2

207

212

+5

Ç

DIERICKX Matijs

GOLINSKI Freek

10

12

374

377

+3

È

GILLIS Jonathan

GASPARD Frédéric

2

3

-

348

 

 

DOUBLES MIXTES

 

 

 

 

Ç

CLAES Wouter

DESCAMPS Nathalie

1

1

32

36

+4

È

GILLIS Jonathan

CORVILAIN Séverine

2

2

103

97

-6

È

GASPARD Frédéric

ANNYS Steffi

3

7

210

209

-1

È

WARNOTTE Julien

ANNYS Steffi

20

7

290

289

-1

Ç

WARNOTTE Lionel

ANNYS Steffi

16

7

364

367

+3

 

14:25 Écrit par vincent hecquet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : international |  Facebook |

21/01/2010

Coaching

Nuremberg - 27 novembre 2009 - par Ron Daniels

Comment l'Europe peut-elle vaincre l'Asie dans le futur ?

BAO Chunlai CHN GermOp08

Bonne initiative que Kim Young Man, le nouveau coach de NBB, il a pris quelques joueurs avec lui en Corée. Si aux Pays-Bas on veut devenir meilleurs, alors il faut regarder plus loin que ce qu'on a fait pendant les 25 dernières années.
 
Au Danemark, on a appris à jouer au badminton dans les hangars de Kastrup par les Anglais. Pendants plusieurs années le badminton anglais a mené la façon de penser. Jusqu'à fin des années '60 quand Erland Kops a essayé un autre système d'entrainement. C'est aussi un des joueurs qui allait s'entrainer en Asie. Puis le Danemark a pris le rôle de meneur et depuis là il a tenu ce rôle des décennies.
 
Ailleurs en Europe, il n'y avait pas des nouvelles idées. Les Pays Bas ont toujours bien suivi dans le badminton, c'est grâce à son passé de colonisation. La communauté d'Indonésie, qui est venue habiter aux Pays Bas dans les années '50, a apporté ceci avec elle. Les joueurs et entraineurs Ferry Sonnevill et Leo Fortunati sont les plus grands qu'on a eu aux Pays Bas.
 
Les joueurs indonésiens ont toujours eu un grand rôle au jeu de badminton hollandais. Il y avait aussi beaucoup de clubs qui ont un lien très important avec l'Indonésie. Au début, un club à VELO portait le nom de Panache (= brûlant, chaud).
 
Les derniers 45 années, j'ai rarement marqué : "ça c'est quelque chose de nouveau ou intéressant". Et si je l'ai pensé, c'est chez les entraineurs ou joueurs indonésiens.
 
Un des raisons que je suis parti travaillé en Allemagne, c'est parce qu'ils ont une autre vision sur le badminton. Chez eux aussi ils ont engagé des entraineurs des pays étrangers (Chine, Danemark et Pays Bas). Mais ils ont tenu leur opinion et leur concept. Les Allemands n'oublient pas leurs points forts et emploient les étrangers comme ajoutes.
 
TKD

Je suis convaincu qu'on peut gagner contre les joueurs d'Asie si on se prend d'une autre façon. Je suis un grand partisan du 'cross sportcoach meetings'. Moi-même j'ai donné des entrainements d'autres sports, justement pour ne pas s'occuper que du badminton. J'ai entrainé des nageurs, le triathlon, des haltérophiles et depuis je m'occupe des archers (arbalétriers).
 
Des livres de Johan Cruijff et de Rinus Michels donnent une bonne idée sur le jeu positionnel du football, que tu peux transposer direct au badminton. Malgré que je m'intéresse peu au football, c'était très intéressant de lire ces livres. Ils donnent des bonnes idées à utiliser dans votre sport. Les meilleures idées que j'ai apprises, c'est dans le développement des sports de combat. Là, les entraineurs peuvent beaucoup t'apprendre. Ça touche le badminton, comme sur les mouvements, l'équilibre et l'entrainement.
 
Si tu regarde le développement des sport d'où les asiatiques mènent à 100 pour cent, comme le sport de combat, tu peux constater que les asiatiques, par leur tradition, sont les meilleurs dans tous ces sports. Mais, quand même, on voit que les joueurs occidentaux suivent de très près et ont même des Champions du Monde dans ces sports traditionnels de l'Orient.
 
J’ai été voir beaucoup d'entrainements des sports de combat et j'ai lu et vu beaucoup sur DVD et maintenant via YouTube. Il y avait aussi une série extraordinaire du sport de combat sur le Discovery Channels, qui m'a donné davantage d'idées pour l'entrainement de badminton.
 
Si tu veux comprendre comment fonctionne quelque chose dans un pays , il ne suffit pas d'aller voir qu'une fois, cela vous donne un sentiment de vacances mais pas d'idée. Si tu vas en vacances, on a souvent le sentiment "je veux bien rester plus longtemps ou j'achète bien une petite maison, car c'est chouette ici". Mais si tu habites réellement là, ce sentiment n'est plus présent.
 
J'ai le même avec le badminton. Si j'arrive pour la première fois, c'est tellement formidable. Tu tires des grands yeux et tu es émerveillé. Si tu vas habiter quelque part, tu vois les choses autrement et tu te réalises le vrai côté. Tes yeux s'habituent à tous ces choses merveilleuses. Mais c'est juste à ce moment là que tu vois les choses comme elles sont. J'ai vécu cela au Danemark, où j'ai habité pendant 17 ans et aussi en Indonésie, où j'ai resté pendant quelques années. Et depuis un an et demi en Allemagne.
 
A mon avis, les entrainements en Asie ne sont pas "si" terribles. Nous regardons bien sûr les entrainements nationaux d'où il y a bien sûr des entraineurs merveilleux, mais si nous regardons plus large, ce n'est pas si impressionnant. Noté bien, je n'ai pas été dans tous les pays. Je parle ici de l'Indonésie, de Malaisie, du Vietnam, de l’Inde et de Singapore.
 
La connaissance de sport n'est pas très grande et en Indonésie et Malaisie, les filles sont repoussées par rapport aux garçons par leur religion.  Les aînés (les entraineurs les plus âgés) sont les chefs et donc point de vu pensée, ils sont plus anciens. Dans les pays comme l'Indonésie ça donne encore des problèmes en plus, car ils peuvent difficilement venir avec la Chine.
 
La raison pourquoi les joueurs d'Asie sont si bien, on doit le chercher plutôt dans leur culture que dans leur savoir et là je vois aussi le lien avec les sports de combat. Nous les occidentaux, on vit dans un monde verbal, d'où tout se fait autour de la parole, tandis qu’en Asie c'est le langage du corps. Les joueurs asiatiques réagissent mieux sur ce qu'ils voient. Ils ont une meilleure prédiction des possibilités de l'adversaire. La lecture d'un jeu se fait en regardant l'adversaire et de juger ses possibilités (voir mon morceau sur "ralentir pour plus de vitesse"). C'est dès l'enfance et c'est déjà présent avant qu'ils ne commencent le sport.
 
Donc ici, on a 10 ans de retard, s’ils commencent au même âge de 10 ans, car regarder le langage du corps n'est pas inné chez nous. Chez eux, pendant l'entrainement, il le travaille d'une façon très naturelle, sans qu’ils ne le réalisent vraiment. J'ai constaté et je ne sais pas l'expliquer scientifiquement. Pour cela on devrait engager un anthropologue culturel (ce serait une bonne décision).
 
A mon avis, je trouve qu'on envoie nos jeunes joueurs trop tard chez eux pour faire connaissance avec leurs CULTURE dans le sport. Les joueurs doivent savoir sentir comment ça se passe en Asie pour jouer au badminton. Si tu veux arriver dans votre sport, il faut savoir qui sont tes adversaires, comment ils pensent en comment ils s'entrainent. J'ai pris aussi plusieurs entraineurs en stage en Asie et je veux bien le faire plus souvent. Et il y a aussi des jeunes joueurs qui font cela et ils ont des bons résultats, comme Yuhan et Lianne TAN en Belgique. Aux Pays Bas, il y a aussi des joueurs qui vont s'entrainer à l'étranger, comme au Danemark et en Indonésie. Nous aussi, l'année prochaine, on ira avec plusieurs joueurs en Indonésie. Des talents des Pays Bas sont les bienvenus.
 
Si je veux revenir sur le sport de combat, c'est que, ici en Occident, on travaille surtout les coups (mains et pieds). En Asie, ils travaillent surtout à regarder et à penser. Au moment où tu sais le faire sans que tu te réalises, tu vas anticiper, de sorte que ton style va être plus rapide. Dès que les sportifs de l'ouest ont cette technique, il semble que leurs forces et leurs pensées créatives en combinaison avec la façon de s'entrainer et de penser de l'est, ils auront un avantage sur l'entrainement asiatique.
 
DANIELS Ron Vlaamse kampioen07 J Els J Snoeck

Le dernier DVD que j'ai fait sur l'entrainement de doubles, où je travaille avec Janne ELST et Jelske SNOECK de Belgique. J'ai reçu le commentaire que le théorie du jeu est trop rapide et que les filles sont en très bonnes conditions. Janne et Jelske ont unE très mauvaise condition physique et le jeu n'est pas rapide mais organisé, c’est pourquoi cela semble très rapide. C'est justement ça que je veux dire par comparaison avec l'Asie. Ca semble rapide parce que c'est organisé, car si tu dois encore réfléchir pendant le match, tu es trop tard.
 
Je suis persuadé qu'on peut appliquer les idées du sport de combat au badminton. Chercher un entraineur chinois n'est pas la solution, malgré que ça peut porter ces fruits. Nous avons des exemples en Europe. Le plus grand exemple c'est le danois Peter Rasmussen. Il fait la combinaison parfait entre les coaches asiatiques et la pensée européenne. C'est le seul qui joue le jeu chinois avec la pensée danoise.
 
RASMUSSEN Peter
Peter RASMUSSEN est un solitaire, qui dans le groupe des talents était fort renfermé. Peter allait s'entrainer avec le chinois LIN, qui est revenu avec les parents de Jon Holst Christensen au Danemark. Peter est devenu Champion du Monde. Mais il y a un côté revers. La façon chinoise de s'entrainer donnait beaucoup de blessures à Peter et il a porté cela toute sa carrière sportive. Il y avait peu de joueurs danois qui voulaient suivre sa façon à 100 pourcent.
 
Pour moi c'est la manière allemande qui peut marcher. Ils ont une vision très précise et ils sont prêt à écouter les autres, sans avoir des préjugés. Dans beaucoup d'autres pays ils ont une vision plus vague et surtout peur de partager avec les autres. Le savoir n'est pas toujours disponible et n'est pas transmis.
 
On peut que deviner pourquoi les entraineurs ne partagent pas leurs informations. Peut-être parce qu'ils trouvent qu'ils ont quelque chose de spécial et peut-être qu'ils ont une avance vis à vis des autres, moi-même je pense plutôt que c'est un manque de vision et peur d'une confrontation à la  critique sur leur façon de penser. D'avance ? je confirme que j'aime bien qu'on suive mes idées sur notre sport mais je n'en ai pas besoin.
 
Si on veut battre l'Asie, nous devons développer nos points forts et profiter de notre connaissances sportives et de nos entraineurs relativement bien formés.
"Le savoir (la connaissance), c'est le pouvoir et mesurer, c'est le savoir". Si on reste des îles, comme maintenant, alors on a des entraineurs qui essayent d'être mieux à 100 % sur 1 aspect, plutôt d'être mieux à 1 % sur 100 aspects sur notre sport, car le badminton est très complexe.
 
Dans la suite de cette article, je me consacrerai un peu plus comment tu peux utiliser les autres sports aux entrainements de badminton. Par contre c'est mieux si tu trouves toi-même et YouTube peut t'aider.

Ron DANIELS

Article disponible en néerlandais sur : http://www.pietridder.nl/index.php?option=com_content&view=article&id=96:hoe-europa-in-de-toekomst-azie-kan-verslaan&catid=46:ron-daniels

Merci à Karin MOENS pour la traduction.

12:14 Écrit par vincent hecquet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coaching |  Facebook |

18/01/2010

Special Olympics 2010

Special Olympics National Games – Bruxelles – 12 au 15 mai 2010

Special Olympics – appel à bénévoles.

Special Olympics 2

Les Jeux Nationaux 2010 auront lieu en Région bruxelloise, du 12 au 15 mai 2010. Woluwe- Saint-Pierre, commune d’attache de Special Olympics, sera, au travers du Centre sportif Sportcity, le site principal de cette 29ème édition. Le Centre sportif de la Forêt de Soignes accueillera les compétitions en tant que deuxième lieu le plus important.

15 sports au programme :

Athlétisme, Badminton, Basket-ball, Bowling, Equitation, Floorball, Football, Gymnastique, Judo, Natation, Netball, Tennis de table, Activités Physiques Adaptées, Activités Motrices et Jeux Sportifs.

Du mercredi 12 mai au samedi 15 mai 2010, Cérémonie d’ouverture se déroule dans le Jubelpark le mercredi soir le 12 mai. La cérémonie de clôture le samedi 15 mai à Sint Pieters Woluwe.

Le badminton sera organisé à Sportcity à Sint Pieters Woluwe du jeudi au samedi.

Ali KANUSAGI a participé comme bénévole à Mons l’année dernière :

Pour rappel : Simplement arbitrer des matchs de badminton pour personne présentant un handicap mental.  Je peux vous assurer que cela vaut la peine mais il faut bien se rendre compte que cela demande de donner son temps libre (1/2 journée voire une journée) et surtout une concentration car les joueurs sont surtout néerlandophones (mais la plupart comprennent le français) et l’interprétation des règles doit être assez souple (il ne faut s’étonner de voir des hommes jouer contre des femmes).

Ali

Tout l’info à retrouver sur  www.specialolympics.be .

Ou contacter :

Walter Joren  - Manager badminton Special Olympics Belgium - 0474/24.30.27 - Vlaamse Badminton Liga vzw - walter@badmintonliga.be

11:59 Écrit par vincent hecquet | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |