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Presse : L’Humanité - Sports - Article paru le 2 novembre 2009

Le volant veut se refaire une jeunesse.

Lassé d’accumuler les revers, le badminton français va mettre en place une nouvelle politique de détection et de formation dès le plus jeune âge, intitulée « dispositif jeunes ».

Les Internationaux de France de badminton se sont achevés hier, à Paris, au stade Pierre-de-Coubertin, sans aucun titre pour les Français. Un bilan habituel pour les représentants du volant hexagonal qui essaient tant bien que mal d’exister sur la scène internationale. Lassée de ces revers successifs, la Fédération française (FFBA) a décidé de réagir en lançant une nouvelle politique de détection et de formation dès le plus jeune âge. Intitulé « dispositif jeunes », ce programme, qui entrera en vigueur à partir de septembre 2010, juste après les Mondiaux organisés pour la première fois en France, doit révéler les talents de demain afin de permettre au badminton français de décoller. Après avoir ferraillé en qualifications pour se faire une place dans le grand tableau des Internationaux de France, le numéro un français Brice Leverdez (37e mondial) s’est incliné, dès le premier tour. Chez les dames, seule Hongyan Pi, l’ex-joueuse chinoise, naturalisée française en 2004, a réussi à se frayer un chemin, avant de chuter en demi-finale. Mais, à trente ans, la numéro cinq mondiale, médaillée de bronze aux derniers Mondiaux, ne représente pas l’avenir. « Il n’existe pas de relève, déplore Jean-Marc Pocholle, directeur technique national. Le niveau des Françaises se situe autour de la 100e place mondiale. »

Une maturité tardive en France.

Pour former l’élite de demain, la FFBA a donc décidé de concentrer ses efforts sur la précocité de la pratique. Le « dispositif jeunes » vise à augmenter le nombre de licenciés (140 000), « en captant de nouveaux pratiquants dans la tranche cinq-neuf ans », mais surtout à inverser la pyramide des âges dont la base est composée à 66,8 % par les plus de dix-neuf ans. « En dessous de neuf ans, le nombre de pratiquants ne dépasse pas les 1 % », remarque Pocholle, contre 9,6 % au tennis ou 44,3 % pour le judo.

« Il est surprenant, eu égard à notre positionnement dans le monde scolaire (2e sport UNSS), de voir la faible part des jeunes dans nos structures, déclare Paul-André Tralier, président de la fédération. Par ailleurs, les fondamentaux de notre sport ne sont pas toujours acquis, ce qui nous pénalise dans l’accès au haut niveau. » « La période huit-douze ans, c’est l’âge d’or des acquisitions », ajoute Pocholle. Il faut que les jeunes commencent avant neuf ans, comme en Chine, et non plus à treize-quatorze ans. En badminton, la maturité est tardive, vers vingt-huit ans. On travaille pour 2030. » Pour ce faire, la FFBA mise sur un « parcours de l’excellence sportive », en positionnant les clubs en « clubs formateurs », et en impliquant également les parents. « Après avoir accompagné leurs enfants, espère Pocholle, des parents vont les regarder jouer et pourraient s’impliquer. On a besoin de nouveaux dirigeants. » La Fédération mise aussi sur la théorie avec trois livrets illustrés et un DVD, MiniBad, sur la manipulation de la raquette en dix étapes, la motricité et l’opposition (gestion du duel). Les éducateurs ne sont pas oubliés, avec quarante fiches pédagogiques destinées aux écoles de badminton.

À la FFBA, on croit dur comme fer en ce dispositif. « En Europe, seulement les Anglais et les Danois appliquent ce genre de dispositif, précise le DTN. Et comme par hasard, ce sont les seuls à pouvoir concurrencer les Chinois… »

Nicolas Guillermin

Masterbad : Heinz KELZENBERG (GER) ne disait pas autre chose lors de l’International Coach Clinic en septembre 2009 à Malines. Les clubs de badminton doivent s’occuper des tout jeunes enfants (à partir de 5 – 6 ans). Il faut occuper le terrain avant ou au même moment que les autres sports (Football, Basket-Ball, Tennis,…). C’est ce qui permettra au Badminton de découvrir les Kim Gevaert, Justine HENIN, Gella VANDECAVEYE, Frederic DEBURGHRAEVE, Eddy MERCKX  de demain mais pour le Badminton. Jusque maintenant, le badminton récupère souvent les déçus d’un autre sport.

La mise en place du Minibad doit être envisagée d’urgence du côté francophone.  Qu’est-ce qu’on attend ? Côté VBL, c’est un succès, les jeunes U11 VBL sont techniquement de loin supérieurs maintenant. http://vbl.badmintonliga.be/