18/12/2007

Insep – Badminton - France

La Fédération Française de Badminton prend en compte la formation professionnelle de ses jeunes Elite.

Thierry Mardargent, directeur technique national adjoint à la Fédération française de badminton et en charge de l’insertion professionnelle pour le Pôle France Elite à l’Insep, éclaire un aspect de son sport.

«On expérimente un dispositif sur le pôle France de Châtenay-Malabry. Nous avons scolarisé deux jeunes filles de première et terminale S au CNED (Centre national d’enseignement à distance) avec un accompagnement scolaire individualisé; dans les faits une aide aux devoirs avec des enseignants qui viennent assurer un face-à-face pédagogique toutes les deux semaines. On est parti d’un double constat. Un : le badminton nécessite 15 à 20 heures d’entraînement par semaine, y compris chez les jeunes. Deux : difficile de faire l’impasse sur telle ou telle compétition puisque l’athlète n’échappe jamais à une logique de classement, avec des points à gagner pour intégrer le grand tableau des tournois ou obtenir un statut protégé de tête de série. En Allemagne ou en Italie, l’athlète trouve des débouchés professionnels dans l’armée ou les douanes. En Asie, on ne s’embarrasse pas non plus de formation. En France, il y a la double contrainte du sportif et de l’après carrière : il faut explorer de nouvelles voies. Nous avons présenté ce projet pilote à trois familles. Deux ont accepté. Nous avons pris des garanties : les filles retenues sont brillantes, et leur projet professionnel - pour autant qu’elles puissent le définir dès l’adolescence - compatible avec cet enseignement, podologie pour l’une, STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) pour l’autre. Ça nous a semblé possible. Si l’une avait, par exemple, parlé d’études d’ingénieure avec l’obligation d’intégrer une prépa, le fait d’être passée par le CNED aurait pu lui coûter cher. Ce projet a un coût : 6 000 euros par an et par élève. Le premier bilan est correct. Elles semblent moins fatiguées, moins tendues, plus "actrices" de leur double vie.»

Une expérience à suivre avec attention.

Source : Liberation.fr - L’Insep in situ - Formation au volant -Grégory Schneider - lundi 17 décembre 2007

13:07 Écrit par vincent hecquet | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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