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Le Service de Psychologie du Sport de l'UCL organise une conférence sur le thème "l'abandon sportif" donnée par le Pr. Ph. Sarrazin de l'Université de Grenoble, le jeudi 24 Novembre à 20h, Auditoires Socrate, Faculté de Psychologie et des Sciences de l'Education, 1348 Louvain-la-Neuve – Tél. 010.47.44.72 - http://www.ecsa.ucl.ac.be/psychosport/index.htm

Philippe Sarrazin, psychologue social du sport, professeur à l’université Joseph Fourier de Grenoble, cultive deux passions : ses recherches sur la motivation en contexte sportif et sa famille.
“Le sport est un domaine social merveilleux à étudier : c’est un condensé des phénomènes de société” lance Philippe Sarrazin. Lui-même sportif, il pratique le judo de l’âge de 6 à 25 ans et s’adonne aujourd’hui au tennis. Il a très vite souhaité dépasser la pratique sportive pour mieux comprendre “la dimension psychologique et sociale de la performance motrice, ou ce qui pousse les sportifs à se dépasser”. Un Bac D en poche, il se passionne à l’UFR APS (UFR APS : unité de formation et de recherche en activités physiques et sportives) de l’UJF pour tous les cours qui touchent aux sciences humaines. “J’ai tout de suite été attiré par les travaux, de certains “pionniers” de la recherche dans les sciences du sport comme J.-P Famose, M. Durand, ou E. Thill”. Mais au début des années 1980, le troisième cycle universitaire se mettait tout juste en place, dans le domaine des sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) ; le métier d’enseignant-chercheur y était encore abstrait. “J’ai donc suivi un cursus traditionnel pour être professeur d’EPS, avant de tenter l’aventure 3e cycle” raconte Philippe Sarrazin. Il obtient le CAPEPS à Grenoble, puis l’agrégation à Paris et parvient, tout en enseignant, à passer un DEA puis une thèse sur “La motivation à l’accomplissement dans les domaines du sport et de l’éducation physique”.

Les processus de motivation de la pratique sportive

C’est toujours sur ce thème que Philippe Sarrazin poursuit ses recherches aujourd’hui au sein du laboratoire Sport en environnement social en encadrant des doctorants et des DEA. “J’étudie en particulier les processus de l’adhésion et de l’abandon d’une pratique sportive ; thème qui préoccupe beaucoup les fédérations sportives, mais également les professionnels de la santé qui ont consacré depuis longtemps l’importance d’une pratique physique régulière pour la santé des populations.” Autre thème aujourd’hui important : le problème de la parité en sport ; pourquoi les femmes s’adonnent-elles moins à la pratique sportive que les hommes ? Quel est le poids des stéréotypes sociaux dans ce phénomène ?… Pour ses études, Philippe Sarrazin utilise les démarches et les outils de la psychologie sociale : test systématique d’hypothèses théoriques, enquêtes, questionnaires, analyses quantitatives et qualitatives, et expérimentations pour mieux comprendre certains processus, comme “l’impact des comportements de l’enseignant sur la motivation des élèves ; les conséquences de l’adoption d’un but particulier, etc.” Au quotidien, sa recherche lui demande un gros travail de veille documentaire à l’interface des sciences du sport et de la psychologie sociale mais aussi beaucoup de temps pour mener à bien ses recherches, entretenir des collaborations avec des laboratoires étrangers, rédiger des publications, mais aussi trouver des financements…