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Badminton rémunéré aujourd’hui en Belgique.

Si par le passé, payer un badder pour l’aligner pour son club était une exception, la tendance et la demande actuelle semblent accroitre le phénomène. Un bien ou un  mal ?

Je ne citerai pas de noms, cela n’est pas utile mais plutôt la pratique. Côté VBL, certains chiffres sont lancés. Pour un(e) jeune espoir on parle d’un montant accordé jusque 2.500 € pour la saison. A moins de 18ans, cela fait une belle somme. Une joueuse du Top 10 s’est vue attirée dans son nouveau club pour 5.000 € la saison, tandis qu’il n’est plus un secret pour dire que Nathalie DESCAMPS a reçu pratiquement un contrat d’emploi.

Du côté francophone, peut-être moins riche, moins dynamique ou créatif, les montants sont bien inférieurs. On parle de prime de rencontres de 50€ ou d’un budget avoisinant les 1.000€ pour l’équipe.

Si la tendance se confirme, comme cela se passe déjà dans les championnats voisins (Allemagne, France ou Pays-Bas), le paysage badminton belge risque de changer. Certains clubs ne pourront plus tenir financièrement et donc quitteront le championnat national. D’autres plus argentés pourront s’offrir l’un ou l’autre grosse pointure pour permettre de jouer des places en vue en Nationale. Le championnat belge pourrait attirer certains étrangers, donnant ainsi plus de spectacle, plus d’intérêts sportifs.

Que les badders obtiennent une loyale récompense de leurs efforts et de leur investissement dans leur discipline, quoi de plus normal. Mais il ne faudrait pas oublier d’avoir le même raisonnement avec nos dirigeants sportifs que ce soit en club ou à la fédération.

En France, un club peut obtenir des subventions pour l’engagement de personnel administratif ou de formateur. Nos dirigeants seraient plus efficaces si un mandat de gestion des affaires journalières était confié à un manager, administrateur-délégué ou quelque autre nom, les décisions stratégiques seraient prises par le conseil.

Le débat est ouvert.